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Le blog de J.Q. Louison
26 octobre 2015

La créativité et les notions de « Bien », de « Mal », de « Beau » et de « Laid »

 

On peut exceller dans ce que l’on appelle le « Bien », comme dans ce que l’on appelle le mal, dans le beau comme dans le laid. Ces éléments ne seraient-ils pas indissociables et ne représenteraient-ils pas tout simplement l'expérience de la vie humaine à des fins d'évolution de la race?

 La vie humaine ne se définit-elle pas comme une unique notion qui absorbe celles citées plus haut ?  En fait ne viserait-elle pas à une exploration et à un vécu de tous les aspects que ces notions renferment pour un parfait développement de l’être?

 On peut être un expert dans l’art de peindre : de l’avis unanime, nos oeuvres passeraient pour du génie ; on pensera que nous avons surpassé tous les grands maîtres dont les tableaux ont survécu à l’usure du temps…

 Cependant de telles œuvres, si elles sont appréciées, pourraient mettre en exergue des scènes de tortures, de guerre, de mort… Les critiques diront alors que le maître a su saisir la grandeur de la laideur…

Lorsque les oeuvres refléteront des scènes jugées idylliques, montrant de beaux couchers de soleil, des paysages à couper le souffle, elles seront appréciées comme célébrant la beauté…

 Par la peinture nous saisissons combien est ténue la ligne de démarcation séparant le « Bien », le « Mal », la « Beauté » et la « Laideur ».

 Un avocat peut réussir à faire triompher le Mal en faisant acquitter un meurtrier, parce qu’il aura su mettre en avant des failles dans le dossier de la partie adverse… On va parler d’éloquence au service de cette notion…

Un autre défenseur peut parvenir, au prix d’âpres luttes, à défendre un être brisé par de fausses accusations… Il sera l’objet de louange de la part de ceux qui défendent le Bien…

 Ce que nous appelons Mal ou Bien dépend de notre faculté de jugement, en fonction de nos intérêts… Le Mal et le Bien ne se tiennent jamais loin l’un de l’autre …

 L’homme qui a été un enfant pauvre et est devenu milliardaire ne souhaitera plus revenir à son ancienne condition. Il pensera se venger de la société toute entière en maintenant, à tout prix, ce qu’il a réussi à posséder, sans aucune concession. Par là même il créera sans doute des obstacles à d’autres qui voudront, comme lui, sortir de la misère… La souffrance qu’il a voulu fuir, il l’imposera à l’autre… Il augmentera le nombre d’enfants qui ne mangent pas à leur faim et pourrait s’ensuivre une recrudescence de la rage et de la haine…

 Cet homme va sans doute dire qu’il a « saisi sa chance », sans toutefois mentionner les travers, les manquements à la justice qu’il a laissé traîner… Il ne se dira jamais qu’il était peut-être né pour faire l’expérience de la misère à des fins de montrer que l’on peut triompher de n’importe quelle vicissitude et sans doute ouvrir une nouvelle voie que pourraient emprunter d’autres êtres…

 Pourquoi ne pas montrer de la reconnaissance en mettant ses facultés d’adaptation et de réussite à la portée des autres ? Ce serait une façon d’élever les âmes…

 Des hommes ont écrit pour notre édification et pour que nos yeux soient ouverts sur un autre monde, une réalité autre... Ils ont laissé des témoignages censés éveiller en nous le désir d’élévation, de dépassement de soi…

 Ce que nous sommes véritablement, c’est ce qui nous poussait, enfants, à croire que tout est malléable, que rien n’est immuable…

 Osons imaginer l’inimaginable et posons-nous ces questions : le premier d’entre tous, qui était-ce ? Comment a t-il pensé la vie et les êtres ? Avait-il mesuré en un instant l’étendue de son pouvoir ? Etait-il conscient que tout émanait de lui ? N’a-t-il pas tout simplement manifesté une confiance totale que tout serait comme cela se devait ? Et il s'est mis à penser un monde parfait...

 Et il en fut ainsi… Tout ce qui « est »[1] maintenant évolue sur cette base première, celle de la confiance… et il en sera ainsi… Indéfiniment ; car une pensée en crée une autre, ainsi de suite… C’est la notion d’éternité…

 C’est ainsi que l’œuvre dépasse et surpasse la conception du maître. Une fois qu’il met la main à la pâte,  son imagination est mise en action et il arrive que le concepteur lui-même soit le premier surpris par le résultat. Il réalise alors que l’œuvre se fait d’elle-même… C’est cela que nous sommes appelés à reconnaître…



[1] Pas seulement ce que l’œil physique « voit »

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  • Partage de poèmes, réflexions d'ordre sociologique et spirituel de l'écrivaine française de science fiction J.Q. Louison. Auteur de la triologie "Le crocodile assassiné", de recueils, romans et oeuvres de recherche.
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