Viens, mon âme fuyons la fureur
Pendant que des mortels la multitude vile
Sous le fouet d’une fausse joie trépigne,
Tu cherches de quoi te mettre sous la dent.
Tu pénètres dans ton antre intérieur et cries
Pour intimer le silence à la fureur ambiante.
Il est si facile de donner à ceux qui ploient
Sous de multiples jougs et sont désespérés
Encore plus de peurs et des stress sans fin !
Que sera demain et quel sort à nous échu ?
Viens donc, mon âme, loin de ce brouhaha.
Nous n’irons pas voter pour plus de haine !
Nous avons bien assez de toute notre peine,
Car en ce jour, gloire pour eux, nos pleurs
Sans fin coulent et nous sommes les seuls
A en porter le poids. Toi et moi, moi et toi,
Qui peut mieux que nous saisir la vérité ?
Viens, mon âme, retirons-nous de la fureur,
Que les vautours se vautrent dans la fange,
C’est là qu’au fond ils se sentent le mieux.
J.Q. Louison