Ala (Simon) est tombé, hier
Il venait de sortir de sa chambre,
Une pièce en un lieu très sombre,
Dans une cour commune peuplée
Des vrais adorateurs, comme lui,
De Celui qui logerait en la pierre
Noire comme le lieu où Ala dort.
Un Esprit que nul n’a jamais vu.
Ala s’était affalé. D’un seul coup.
Sa moitié s’était déplacée là-bas,
Là où on ne peut aller qu’en avion.
Adorer ici, adorer là-bas, ça change
Quoi ? Il la haranguait sans cesse
Pensant changer ses vieilles idées.
Il est dit : femme veut, Dieu veut.
Le dicton il le savait, se vérifiait.
On ne rapporterait pas son corps,
Cadavre gisant sous des milliers!
C’est ce jour-là qu’Ala est tombé,
S’est effondré au milieu de sa cour.
Mais en ce jour il ne fut pas le seul
Nul n’osait le dire par suite du Mal.
D’autres Ala sont tombés avec Ida,
Mais cela ne se sait pas, pas encore.
J.Q. Louison, Les Créateurs, recueil de poèmes, 2016,
tous droits réservés.